France

Le CPF passe à l’euro

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Le compte personnel de formation (CPF) change de physionomie. Les partenaires sociaux étaient tombés d’accord le 22 février pour le faire grossir de 24 à 35 heures par an dans la limite de 400 heures cumulées (contre 150 aujourd’hui). Mais la ministre du Travail, qui a présenté son "big-bang" de la formation le 5 mars en vue du projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel", a annoncé que le CPF serait désormais crédité en euros et non plus en heures. Les salariés disposeront de 500 euros par an pour se former, 800 euros pour les non-qualifiés, respectivement plafonnés à 5 000 et 8 000 euros.

Si Muriel Pénicaud plaide la lisibilité, les partenaires sociaux se sont toujours opposés à la monétisation. Le patronat estime qu’il sera plus difficile de négocier des co-investissements en euros avec les salariés, et les syndicats redoutent un recul des droits. Le système actuel est certes complexe, mais il permet des abondements par les organismes paritaires collecteurs agréés (les Opca, appelés à ne plus collecter les fonds de la formation). Ceux-ci peuvent puiser sur les fonds mutualisés afin qu’un salarié ait accès à une formation même si son CPF n’est pas assez garni. Demain, chacun disposera d’un pécule, correspondant à 14,28 euros l’heure de formation. Sans abondement, il n’est pas sûr que les salariés puissent payer les programmes souhaités. Bonne nouvelle en revanche, le conseil en évolution professionnelle reste un service gratuit pour accompagner les actifs, mais il sera financé par des fonds spécifiques.

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