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Les écoliers ruraux mieux lotis

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La France comme vous ne l’avez (sans doute) jamais vue ! Pendant 15 jours, Alternatives Economiques vous propose une série de cartographies décalées, avec des indicateurs originaux qui éclairent sous un nouveau jour le territoire national. Episode 9/10 : le nombre d’élèves par classe est bien plus faible dans les territoires ruraux.

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45 % des Français qui vivent dans une « commune isolée hors influence des pôles » ont le sentiment d’habiter dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics, contre 28 % des Français en moyenne. Autrement dit, les ruraux se sentent davantage abandonnés que les autres, selon les résultats d’une enquête du Crédoc publiée en octobre dernier. Ce sentiment est-il légitime ? Pas sur le plan des moyens scolaires. Au contraire, les écoliers ruraux sont mieux lotis que leurs camarades urbains, rappelle la 12e édition de la Géographie de l’école, publiée par le ministère de l’Education nationale à l’automne dernier. 

Les enfants lozériens bénéficient ainsi d’un taux d’encadrement plus élevé qu’ailleurs : en primaire, ils ne sont que 15,1 par classe en moyenne, contre 25,3 dans l’Essonne, 24,7 dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, ou encore 24,6 dans les Bouches-du-Rhône et en Loire-Atlantique. 

Ce qui est vrai pour le primaire l’est aussi pour le secondaire et, dans une moindre mesure, pour le supérieur. Le ministère explique que « les régions à prédominance rurale ont des coûts généralement plus élevés en raison d’une taille inférieure des établissements et de taux d’encadrement par élève plus importants ». Sauf à obliger les élèves à des déplacements quotidiens très longs, il est en effet nécessaire de maintenir des établissements scolaires dans des zones peu denses, même s’ils sont peu remplis par rapport à leurs homologues urbains. 

La différence de moyens selon le type de territoires concerne également l’équipement en outils numériques (ordinateurs et tableaux blancs interactifs – TBI). Les départements les moins bien dotés « sont ceux des DOM puis ceux des grandes agglomérations : Paris et sa région (hormis les Yvelines), Lyon, Marseille et Toulouse disposent de moins de 10 ordinateurs pour 100 élèves ». Contre plus de 20 ordinateurs pour 100 élèves dans le Lot, la Lozère ou les Hautes-Alpes. Le rural connaît donc des difficultés, mais pas en matière de moyens scolaires, pas plus qu’en matière de représentation politique

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