Face au virus Ebola, des moyens de misère

Le virus Ebola, qui sévit en Guinée, au Liberia et en Sierra, avait fait, au 17 décembre, 6 915 morts depuis mars. Cette épidémie, qui se manifeste presque chaque année, est la plus meurtrière depuis celle de 1976 qui avait tué 280 personnes dans l’ex-République démocratique du Congo. Si ce tribut est si lourd, c’est que le virus frappe actuellement des pays parmi les plus pauvres d’Afrique. Par comparaison, l’Ouganda n’avait eu que trois morts à déplorer en 2013.

Cette situation est révélatrice de l’extrême misère des systèmes de santé dans la majorité des pays subsahariens. On compte par exemple une infirmière pour 1 000 habitants en moyenne en Afrique, contre une dizaine en France. Cette misère des moyens, qu’accentue l’émigration des personnels de santé vers les pays riches, entretient les taux catastrophiques de mortalité enregistrés en Afrique. Même si l’espérance de vie progresse de nouveau, après des années de stagnation, voire de régression, liées tant au sida qu’aux politiques d’ajustement budgétaire des années 1980-2000, l’écart avec les pays riches est toujours aussi abyssal.

Ne ratez pas les autres épisodes de notre série 2014 en 14 infographies.