Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique

Face au dérèglement climatique, les milliardaires ne se contentent pas de bâtir des bunkers ou de tenter de coloniser d’autres planètes. Certains s’emploient à peser sur le débat public en cherchant à faire prévaloir leur propre vision de la manière d’en sortir : le capitalisme vert, un mix fait de marchés carbone et de solutions technologiques qui ne remet surtout pas en cause leurs intérêts.

Pour ce faire, ils ne lésinent pas sur les moyens : grands forums, fondations philanthropiques, publications en tout genre, et même financement d’organisations du « mouvement climat » comme Extinction Rebellion. De vrais rois de la récupération, dont le politiste Edouard Morena nous narre la mobilisation à la fois discrète et très visible à partir de la COP15 de 2009, où l’on voit notamment que les cabinets de conseil, dont un certain McKinsey, jouent un rôle pivot. On sort de cette lecture convaincu que le débat sur l’interdiction des jets privés n’est pas si anodin qu’il n’y paraît…