L'économie verte en trente questions
Editorial
Le terme d'économie verte est aujourd'hui utilisé à toutes les sauces. Il sert tout d'abord à désigner les activités qui diminuent ou réparent les atteintes à l'environnement. Dans cette acception, ...
Pourquoi il faut changer de cap
La croissance spectaculaire de l'économie mondiale depuis deux siècles s'est faite à crédit, en consommant massivement les ressources épuisables de la planète. Il est temps de changer de modèle.(€)
Les gains d'efficacité énergétique ne suffisent pas à réduire les impacts négatifs de l'homme sur l'environnement. L'activité économique doit s'adapter aux limites de la biosphère. Sans tomber dans l'austérité.
La prise de conscience de la nécessité d'un développement durable s'est accélérée depuis 1972, mais les Etats sont en retard sur les citoyens.(€)
La nécessité d'engager la conversion écologique de notre modèle économique est aujourd'hui largement reconnue. Mais pour que les intentions se concrétisent, il faudra lever de nombreux obstacles.(€)
L'environnement a été longtemps réduit par les économistes à un instrument au profit des plus aisés, à un magasin ou encore à une contrainte à dominer. Jusqu'à disparaître avec l'avènement de la théorie néoclassique.(€)
Le produit intérieur brut n'est pas à même de rendre compte des effets de l'activité économique sur l'environnement et sa croissance n'est plus synonyme de bien-être. D'où le besoin de nouveaux indicateurs.(€)
Les sept plaies de la crise écologique
Les signes du réchauffement se multiplient et la responsabilité humaine ne fait plus guère de doute. De quoi inciter les Etats à faire plus d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.(€)
Les rendements stagnent depuis les années 1990, alors que la production devra augmenter afin de nourrir une population mondiale en croissance. Une raison de plus pour changer de modèle, car l'agriculture intensive "moderne" est à bout de souffle.(€)
L'accès à l'eau douce est déjà menacé dans de nombreuses régions du monde, par la pollution, les prélèvements excessifs et le changement climatique. Et le problème risque de s'accroître dans les années à venir.(€)
La pêche intensive et l'aquaculture exercent une pression croissante sur les écosystèmes marins. Et le réchauffement climatique n'arrange pas les perspectives.(€)
Malgré les progrès réalisés dans certains pays, les zones forestières continuent de se réduire à l'échelle de la planète, mettant en péril la biodiversité et réduisant les capacités de stockage naturel du CO2.(€)
L'extinction des espèces prend aujourd'hui une ampleur sans précédent. C'est le résultat palpable de l'étalement de l'habitat, de l'agriculture productiviste et de l'exploitation excessive des ressources.(€)
Une fois dans la nature, certains produits toxiques peuvent y rester pendant des siècles, voire des millénaires. Et ils reviennent souvent à l'homme par la chaîne alimentaire.(€)
Les clés d'une société durable
Rendre le nécessaire désirable. S'il est un domaine où cet impératif fait sens, c'est bien celui de l'alimentation. Et c'est possible ! Nous pouvons manger bien, manger sain et manger tous et de manière durable. Mais les conditions sont loin d'être aujourd'hui réunies.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faudra changer radicalement de système énergétique, en consommant moins et en produisant autrement.(€)
Pour préserver le droit à la mobilité, les technologies "vertes" jouent un rôle clé, mais ne suffiront pas : il faut aussi réduire la place de la voiture individuelle au profit des transports en commun et des modes alternatifs.(€)
La consommation de kérosène des avions est en constante diminution, mais les gains d'efficacité énergétique sont annulés par la croissance du secteur. Il va falloir se résoudre à moins utiliser l'avion.(€)
La grande majorité de l'humanité vivra demain en ville. Logement, transports, déchets, les enjeux écologiques sont nombreux. Mais la ville soutenable devra aussi répondre aux aspirations de ses habitants.(€)
La transition écologique va créer des emplois, mais aussi en détruire. Elle sera synonyme de progrès si nous parvenons à donner une autre place au travail dans nos vies.(€)
Nos modes de production et de consommation actuels dilapident les ressources naturelles de la planète. Economie de fonctionnalité, économie circulaire, chimie verte, des alternatives existent.(€)
Matraquage publicitaire et dictature des marques, il faut sortir de l'hyperconsommation. Tout en acceptant l'idée que l'acte de consommer est partie intégrante de la vie en société.(€)
Entretien avec Philippe Moati : professeur à l'université Paris-Diderot(€)
Entretien avec Cathy Hartman : professeur à l'université d'Utah, codirecteur du Centre de diffusion des énergies renouvelables et des technologies propres(€)
Réconcilier l'écologie et l'économie
Les économistes de tous bords ont longtemps fait comme si l'environnement n'existait pas. Les choses ont commencé à changer à partir des années 1970. L'économie standard peine cependant toujours à intégrer les limites physiques de la biosphère.(€)
Quels objectifs poursuivre une fois la quête perpétuelle de la croissance mise au placard ? Du bien-être, des objectifs écologiques et sociaux et beaucoup de démocratie.(€)
Normes, taxes, marchés, les outils nécessaires pour orienter le comportement des agents économiques existent. Mais ils ne dispensent pas de définir vers où aller.(€)
Coopération, gestion décentralisée, droits d'usage collectifs, des solutions existent pour gérer les biens communs autrement que par la privatisation et le marché.(€)
Pour réussir, la transition écologique devra emporter l'adhésion des citoyens. Ce qui présuppose à la fois plus de place aux modèles économiques alternatifs et une démocratie réellement participative.(€)
Dumping écologique et social, coût environnemental des transports, recherche d'efficacité contre-productive, il faut rompre avec les formes actuelles de la mondialisation, sans pour autant renoncer à vivre dans une société ouverte.(€)
Plus que le nombre d'humains, c'est le mode de vie des plus riches qui fait problème. Pour autant, si nous voulons assurer la satisfaction des besoins de tous en 2050, il importe que la transition démographique se poursuive.(€)
L'ampleur des mutations requises par la transition écologique suppose de mettre en oeuvre une nouvelle planification afin d'assurer la cohérence des différentes politiques à mener. Et de dégager un consensus sur les nouvelles finalités assignées à l'économie.(€)
En guise de conclusion
Nous avons au moins quatre raisons d'espérer : La transition démographique s'opère plus rapidement qu'on ne l'avait jusqu'à présent prévu. La population de la planète pourrait se ...(€)
Ressources
Notre sélection de livres, revues, rapports et dossiers en ligne.