La politique économique de Nicolas Sarkozy
Dans le sillage de la crise sociale qui touche durement la France, la « méthode Sarkozy » a pris un nouveau visage en cette troisième année de mandat présidentiel. Une première série de mesures à dominante libérale n'avait d'abord pas réussi à relancer la croissance en début de mandat. En réaction à la crise et pour limiter ses effets, l'heure avait ensuite été aux investissements publics élevés, le fameux plan de relance. Depuis, le temps est à la diète pour les budgets de l'Etat. Alors que les baisses d'impôt du début de la présidence, sur lesquelles le gouvernement se refuse encore de revenir, réduisent aujourd'hui les marges de manœuvre, il n'est pas sûr que la politique de rigueur permette à une croissance atone de redécoller et à la courbe du chômage d'arrêter de grimper.
Mode d'emploi pour accéder aux articles de ce dossier
Ce dossier est constitué d'articles tirés de nos archives et certaines informations peuvent renvoyer à un contexte dépassé.
Les articles sélectionnés dans ce dossier sont gratuits ou payants selon votre formule d'abonnement. Par exemple, pour les abonnés à la formule complète d'Alternatives Economiques, les articles issus des mensuels et des hors-série d'Alternatives Economiques sont accessibles gratuitement. Les articles issus de L'Economie politique ou d'Alternatives Internationales sont, en revanche, payants. Vous pouvez les acheter à l'unité ou acquérir, pour 10 euros seulement, une extension d’accès aux archives valable jusqu'à la fin de votre abonnement.
Si vous êtes abonné à l'une de nos publications, veuillez vous identifier sur le site pour accéder gratuitement aux articles correspondants à votre abonnement ou pour acquérir une extension d’accès aux archives.
Si vous n'êtes pas abonné, vous pouvez acheter les articles à l'unité pour 1.50 euros ou acheter un forfait de consultation de 30 articles pendant 1 semaine pour 10 euros.
Etat des lieux
Le bouclier fiscal, instauré en 2006 et renforcé en 2007 par la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (Tepa), est contesté au sein même de l'UMP pour son inéquité et son coût trop élevé. Mais d'autres mesures fiscales récentes mériteraient les mêmes critiques.
L'envolée sans précédent du chômage, loin d'être terminée, nécessiterait une mobilisation générale, comme l'an dernier pour les banques. Mais pour l'instant, on ne voit rien venir...
La dégradation du marché du travail, sans précédent par son ampleur et sa brutalité, devrait se poursuivre en 2010 si rien n'est fait pour l'endiguer.(€)
Face à la montée du chômage, le gouvernement peine à prendre les mesures nécessaires. Surtout parce qu'elles contrediraient les promesses de campagne du candidat Sarkozy.(€)
Après le rapport Cotis sur le partage de la valeur ajoutée, le tour est venu au Medef de soumettre ses propositions en la matière à Nicolas Sarkozy. En février dernier, le président de la République avait plaidé pour une répartition des bénéfices en trois tiers entre salariés, actionnaires et entreprise. Une proposition qui est au mieux une chimère, au pire une menace pour les salariés.(€)
La Commission coprésidée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard vient de rendre publiques les missions prioritaires à financer par le futur grand emprunt. Cet emprunt est-il justifié économiquement ? Comment doit-on collecter l'argent ? A quoi peut-il servir ? Le point sur quelques-unes des nombreuses interrogations que soulève cette initiative.
Face à l'explosion spectaculaire du chômage, les mesures prises jusque-là comme les annonces de Nicolas Sarkozy le 5 février ne sont pas à la hauteur de l'urgence, tant sociale qu'économique. L'analyse de Guillaume Duval, rédacteur en chef d'Alternatives Economiques.
Crise et plan de relance
Malgré les effets d'annonce du Premier ministre, le plan de relance du gouvernement manque d'ambition et d'équité. Développer l'investissement public n'est pas suffisant, il faut également soutenir le pouvoir d'achat et la consommation populaire.
Malgré l'annonce d'un plan de relance faite à l'issue du Conseil européen de décembre, les Etats de l'Union font face en ordre dispersé.(€)
Le conseil des ministres doit adopter, vendredi 19 décembre, les mesures prévues dans le plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy. Ce plan corrige la mauvaise politique budgétaire menée jusqu’ici par le gouvernement. Mais il n’a rien d’extraordinaire : les 26 milliards d’euros annoncés représentent 0,7 % du PIB par an, à comparer avec les 2,5 % du plan de relance américain.
Le paquet fiscal n'a pas porté les fruits annoncés et l'austérité budgétaire risque d'aggraver le ralentissement économique tout en bloquant les réformes.(€)
L'onde dépressive venue des Etats-Unis ne va pas épargner l'Europe. Pour l'amortir, les pays européens ne seraient pas démunis. Encore faudrait-il qu'ils s'en donnent collectivement les moyens.(€)
Début du quinquennat: tentative de relance
Avec une croissance plus faible que prévu et un paquet fiscal qui prive l'Etat de moyens, le volontarisme réformateur du Président ne suffira pas à améliorer la situation économique.
Le projet de loi de finances 2008 maintient le statu quo sur le déficit public pour soutenir la croissance, mais il pourrait cacher un prochain serrage de vis.(€)
De multiples mesures sont envisagées pour fortifier la croissance, mais l'Etat manque de moyens pour financer les réformes.(€)
Les revenus des Français ne progressent plus depuis longtemps. Mais Nicolas Sarkozy mise surtout sur une baisse des prix pour accroître le pouvoir d'achat.(€)
Nicolas Sarkozy s'apprête à faire, comme Ronald Reagan ou George W. Bush, une politique économique de relance de la demande, coûteuse et ciblée essentiellement sur les plus riches.(€)
Gros charivari en perspective. Car la loi sur les heures sup va remettre en cause l'organisation des entreprises.
Nicolas Sarkozy espère que son "choc fiscal" déclenchera un "choc de confiance" propre à relancer la consommation. Il va surtout récolter un accroissement des inégalités.
Fiscalité : le piège des réductions d'impôt
Réduire les impôts pour favoriser la croissance est devenu le leitmotiv des discours sur la fiscalité depuis dix ans. Sans grand succès. Résultat: la politique ...(€)
La réforme fiscale prévoit une nouvelle réduction de l'impôt sur le revenu, des droits de succession divisés par deux et la suppression de facto de l'impôt de solidarité sur la fortune. Des cadeaux destinés essentiellement au dixième le plus favorisé des contribuables.(€)
Entretien avec l'économiste Thomas Piketty et Guillaume Duval, rédacteur en chef d'Alternatives Economiques, réalisé avec notre partenaire LibéLabo.
Il est grand temps de réhabiliter l'impôt progressif afin de limiter les inégalités et l'endettement public.
Rentrée morose pour les paradis fiscaux: après avoir vu leur secret bancaire malmené, ils se retrouvent maintenant sous haute surveillance du G20, prêt à sanctionner leur refus de coopérer. Un premier pas.(€)
Depuis dix ans, le poids des impôts progressifs a beaucoup reculé.(€)
Travail
Les politiques de l'emploi menées jusqu'à présent n'ont pas permis de venir à bout du chômage de masse en France. La proposition de Nicolas Sarkozy de "travailler plus pour gagner plus" a peu de chances d'y parvenir. Il est temps d'explorer d'autres pistes.
Les heures supplémentaires ne sont pas un remède au chômage de masse. Ce qui crée l'emploi, c'est la croissance.
Malgré la crise, le recours aux heures supplémentaires défiscalisées a encore progressé au dernier trimestre 2008. D'évidence, il ne s'agit pas de faire face à un surplus d'activité, mais de remplacer les salariés qui ne sont plus là. Voir également notre pétition sur le sujet.
Les politiques publiques d'indemnisation et d'acompagnement des chômeurs comme celles de soutien à l'emploi manquent d'ambition.
Nicolas Sarkozy a décrété la mobilisation pour l'emploi. Mais la relance des emplois aidés reste limitée et la flexibilisation du marché du travail se poursuit.
La loi sur la généralisation du revenu de solidarité active a été examinée par le Parlement le 22 septembre. Un dispositif qui va dans le bon sens, mais qui manque de moyens.(€)
Politique salariale : la refonte du salaire minimum est à l'ordre du jour. Mais les arguments qui plaident en faveur d'une plus grande flexibilité du dispositif sont fragiles. La preuve par quatre.(€)
Pour accroître la richesse d'un pays, mieux vaut chercher à travailler tous et mieux que travailler davantage. Démonstration.(€)
Le slogan central du candidat Sarkozy, "Travailler plus pour gagner plus", était malin. Il l'a incontestablement aidé à remporter l'élection. Son ...
Le revenu de solidarité active (RSA) est présenté comme la mesure phare du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté et pour l'insertion professionnelle. S'il offre plusieurs avantages par rapport au RMI, le RSA ne permet pas cependant de s'attaquer au problème de fond : la multiplication des emplois précaires sur le marché du travail.
Macroéconomie
Pour relancer la croissance, faut-il soutenir la consommation ou favoriser les entreprises ? Ces options ne sont pas vraiment contradictoires.(€)
Opposer politique de la demande et politique de l'offre est inapproprié. Le prochain gouvernement devra à la fois soutenir la demande et dynamiser l'offre.
Sans politique macroéconomique en faveur de la croissance, les réformes structurelles ne peuvent pas fonctionner. De plus, elles risquent de nuire à la cohésion sociale.(€)