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Entretien

« L’austérité est cruciale pour soumettre la majorité et protéger le capital »

14 min
Clara Mattei Economiste, The New School For Social Resarch à New York

Coupes dans les budgets sociaux, détricotage du droit du travail ou hausse des taux d’intérêt : ces politiques qui visent à nous serrer la ceinture se résument en un mot, l’austérité. L’économiste Clara Mattei en retrace les origines dans son livre The Capital Order. How Economists Invented Austerity and Paved the Way to Fascism (The University of Chicago Press, 2022).

L’ouvrage nous fait redécouvrir l’histoire de l’Italie et de la Grande-Bretagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. Une époque de lutte des classes intenses, où des mouvements sociaux massifs ont fait tanguer le capitalisme...

Coupes dans les budgets sociaux, détricotage du droit du travail ou hausse des taux d’intérêt : ces politiques qui visent à nous serrer la ceinture se résument en un mot, l’austérité. L’économiste Clara Mattei en retrace les origines dans son livre The Capital Order. How Economists Invented Austerity and Paved the Way to Fascism (The University of Chicago Press, 2022).

L’ouvrage nous fait redécouvrir l’histoire de l’Italie et de la Grande-Bretagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. Une époque de lutte des classes intenses, où des mouvements sociaux massifs ont fait tanguer le capitalisme.

Pour le protéger, des économistes ont alors inventé l’austérité. Une méthode depuis largement réemployée à travers le monde et toujours d’actualité, en témoigne la politique d’Emmanuel Macron.

C’est une période dont on entend peu parler. Quel était le contexte social en Italie et en Grande-Bretagne au sortir de la Grande Guerre ?

Clara Mattei : Les travaux historiques ont en effet détourné leur attention d’une période où pourtant des alternatives démocratiques étaient en train d’émerger. Et ce n’était pas valable uniquement en Russie, qui venait de vivre la révolution de 1917, ou en Europe de l’Est, mais aussi au cœur du capitalisme occidental.

La guerre a fait s’effondrer des dogmes et les gens ont pris conscience que l’organisation de l’économie pouvait être différente, qu’elle n’avait rien de « naturelle » mais relevait d’une construction sociale.

En Italie et en Grande-Bretagne, des expérimentations variées cherchent alors à dépasser la production pour le profit basée sur le salariat, afin d’émanciper le travail.

Parmi les élites britanniques, un courant « reconstructionniste », composé de hauts fonctionnaires ayant tourné le dos au libéralisme économique, plaide pour des nationalisations et plus de redistribution.

D’autres alternatives sont venues de la base elle-même, à l’image des coopératives et des guildes en Grande-Bretagne, ainsi que des conseils d’usine en Italie, où les travailleurs se sont auto-organisés pour gérer la production et la distribution des ressources, gagnant en pouvoir d’agir et en indépendance vis-à-vis des propriétaires.

Le plus inspirant est l’exemple d’Antonio Gramsci et du mouvement ordinoviste à Turin. En 1920, face à l’implication de plus en plus forte des travailleurs dans la prise de décision au sein des entreprises, le patronat tente de briser les droits des conseils d’usine, déclenchant un mouvement de grève qui a fait tache d’huile dans toute la péninsule. A l’été, au pic de la mobilisation, environ un demi-million de travailleurs dans au moins 60 villes occupaient les usines.

Soulignons que ce ne sont pas des alternatives où l’Etat capitaliste décide de la production. On sort de ce cliché selon lequel si on est contre le capitalisme et le libre marché, on est forcément pour l’intervention étatique. Au contraire, la guerre a montré que l’action de l’Etat est profondément impliquée dans l’accumulation du capital et le maintien de l’exploitation.

Ici, le travail devient le centre du modèle économique. La réaction à ces alternatives a reposé sur la réaffirmation de la primauté de l’épargnant, ainsi que de l’individu plutôt que des classes sociales.

Justement, vous expliquez que la peur de la révolution a agi comme un détonateur et précipité l’émergence d’une contre-offensive : l’austérité. Qui en est à l’origine ?

C. M. : Le livre met en lumière le rôle d’experts qui ont promu un nouveau cadre intellectuel, l’école néoclassique, qui est encore aujourd’hui la théorie dominante enseignée à l’université. Selon eux, l’économie ne peut marcher que si l’épargnant est incité à investir et l’entrepreneur à innover.

Dans le cas britannique, ces experts travaillaient dans l’administration, comme Ralph Hawtrey, économiste au Trésor et pionnier de la macroéconomie.

En Italie, ce sont des professeurs d’université qui ont collaboré avec Mussolini, dont le plus influent était Maffeo Pantaleoni, sans doute l’économiste italien le plus renommé à l’époque, notamment pour ses travaux sur l’économie pure. Proche de Vilfredo Pareto, il était le mentor et le conseiller du ministre des Finances du Duce, l’économiste Alfredo De Stefani.

« L’austérité est un outil de diversion qui détourne l’attention du véritable adversaire »

Avec d’autres, ils ont participé à deux conférences organisées par la Société des nations, à Bruxelles en 1920 et Gênes en 1922. C’était la première fois qu’autant de données économiques et financières étaient présentées. Le consensus fut que les citoyens vivaient au-dessus de leurs moyens.

Ces experts ont fourni une justification supposément scientifique et rationnelle aux politiques d’austérité, qui consistent à transférer les ressources des travailleurs vers la minorité de possédants.

Ces deux conférences ont accouché de ce que vous qualifiez d’une sorte de « code international de l’austérité ». Quelles sont ses préconisations ?

C. M. : L’austérité se présente sous la forme d’une trinité – budgétaire, monétaire et industrielle – que j’analyse à travers le prisme des classes sociales.

Sur le plan budgétaire, il faut regarder où l’Etat dépense. En Italie, aujourd’hui, il prend des ressources sur le système de santé, le secteur public, les transports, le logement, etc., pour rembourser la dette, ce qui signifie mettre cet argent entre les mains des créanciers.

Idem pour les recettes. Au Royaume-Uni et en Italie après la Première Guerre mondiale, les gouvernements ont augmenté les taxes sur la consommation – qui frappent en priorité les plus pauvres – et baissé les impôts sur la fortune et l’équivalent de l’impôt sur les bénéfices. Une pratique toujours d’actualité.

L’objectif est de forcer la majorité à l’abstinence, tout en mettant les ressources entre les mains de ceux qui sont supposés épargner et investir.

Sur le plan monétaire, les hausses des taux d’intérêt des banques centrales ces derniers mois ont clairement pour objectif, comme dans les années 1920, de refroidir l’économie et augmenter le chômage pour faire pression à la baisse sur les salaires. C’est une manière de discipliner la main-d’œuvre dans un contexte où le marché du travail est trop tendu aux yeux des banquiers centraux, parce que cela renforce le pouvoir de négociation des travailleurs et leur permet d’obtenir de meilleurs salaires.

Enfin, l’austérité industrielle précarise le travail par les privatisations, la dérégulation du marché du travail ou les attaques contre les syndicats.

Cette trinité, en plus de transférer les ressources en faveur d’une minorité, affaiblit la majorité en la rendant plus dépendante du marché et plus précaire.

Ce qui rend l’opposition au capitalisme plus difficile…

C. M. : Tout à fait. Habituellement, on entend l’inverse : plus on contraint les gens, plus ils sont supposés vouloir rompre avec le capitalisme. Mais quand on regarde l’histoire correctement, on constate que l’austérité est cruciale pour soumettre la majorité et protéger le capital qui, en tant que relation sociale, est fragile.

Les travailleurs s’opposent à l’austérité, mais c’est une lutte défensive pour protéger leurs droits. L’intensification de la concurrence entre eux les met dans une situation économique difficile, réduisant leur capacité à se mobiliser. Elle peut aussi les amener à viser des personnes plus faibles, comme les immigrés. En ce sens, l’austérité est également un outil de diversion qui détourne l’attention du véritable adversaire.

A la lecture de citations mentionnées dans le livre, on est frappé par le mépris de classe des économistes, qualifiant les travailleurs d’ivrognes et de fainéants, et valorisant, à l’inverse, les figures de l’épargnant, économe, presque de l’ascète, et de l’homme d’affaires calculateur. D’autant que ces valeurs morales et cette vision de la société sont la base sur laquelle ils ont bâti leurs théories économiques.

C. M. : Quand on retourne aux origines de ces théories, les hypothèses de classes, aujourd’hui cachées par des modèles mathématiques sophistiqués, deviennent visibles. On découvre alors que des sous-entendus moraux sont clairement intégrés dans la théorie néoclassique.

Ralph Hawtrey faisait par exemple la distinction entre les dépenses productives, à savoir les investissements que seuls les riches peuvent se permettre, et les dépenses improductives, à savoir la consommation. La majorité est uniquement capable de dépenses improductives, qui peuvent déclencher des spirales inflationnistes. Pour assurer la stabilité de l’économie, le meilleur comportement que doivent adopter les gens est donc de consommer moins et produire plus.

Maffeo Pantaleoni tenait des propos plus explicites, qualifiant les travailleurs de « porcs » qui gaspillent leur argent et passent leur temps à la taverne à boire du vin, ou expliquant qu’ils ont de bas revenus parce qu’ils sont « déficients ».

A mon sens, on ne peut pas comprendre une théorie sans la replacer dans le contexte de l’époque de son élaboration. L’austérité a émergé à une période de lutte des classes intense après la Première Guerre mondiale lors de laquelle des économistes ont clairement pris le parti de la bourgeoisie contre la majorité.

Cette vision de la société les amène aussi à prétendre que les gens agissent contre leurs intérêts et le bon fonctionnement de l’économie et font pression sur leur gouvernement pour prendre de mauvaises décisions. Ils en concluent que les choix en matière économique doivent être écartés du processus démocratique. En cela, vous qualifiez l’austérité de projet anti-démocratique…

C. M. : Je cite souvent le financier R. H. Brand qui, à la conférence de Bruxelles, expliquait que, alors que l’urgence était de limiter les dépenses publiques, « toute la force de l’opinion publique sembl[ait] tirer dans la direction opposée » et que les gens « ne réalis[ai]ent pas la dure vérité qu’une meilleure vie, étant donné les pertes de la guerre, [pouvait] maintenant être atteinte uniquement par le travail et la souffrance ».

Pour ces experts, les petites gens doivent rester hors des décisions économiques parce qu’elles ne savent pas ce qui est bon pour elles. Et bien sûr, ce qui est bon pour elles, c’est de faire des sacrifices. Cette attitude paternaliste subsiste.

Leurs modèles, au lieu de voir l’importance du travail, tuent l’autonomie et la prise de pouvoir économique des travailleurs, en scellant l’ordre social dominé par les possédants.

Et les données historiques le montrent : une fois que les politiques d’austérité sont mises en œuvre, l’exploitation s’accroît, la part des salaires dans la richesse nationale chute et celle des profits bondit.

« Avec des politiques d’austérité, la part des salaires dans la richesse nationale chute et celle des profits bondit »

Cela peut même aller jusqu’à modifier les institutions et les rendre moins démocratiques. Vous donnez l’exemple de la lettre de Jean-Claude Trichet et Mario Draghi, alors à la tête de la BCE et de la Banque d’Italie, au Premier ministre italien Silvio Berlusconi en 2011 lui demandant des réformes constitutionnelles pour graver dans le marbre des choix économiques.

C. M. : Le fait de pouvoir insérer l’austérité dans la Constitution, par exemple en inscrivant une règle d’or sur l’équilibre des comptes publics, est très puissant.

Une fois que ces mesures font partie du cadre institutionnel, elles ne sont plus discutées, elles deviennent invisibles et paraissent normales. La démocratie devient alors de plus en plus une farce.

Il y a cette conviction tellement confortable de se dire que nos sociétés libérales sont bien meilleures que les épisodes fascistes, mais ce qu’a fait Emmanuel Macron, en empêchant le vote de l’Assemblée sur la réforme des retraites, montre bien à quel point nos démocraties sont fragiles et permettent à ces manœuvres autoritaires d’exister.

L’austérité exerce une violence, d’abord structurelle, elle peut aussi devenir physique. Vous décrivez une sorte de proportionnalité : plus l’ordre social capitaliste est menacé, plus la violence employée par l’Etat pour le protéger est élevée.

C. M. : Il existe plusieurs manières de protéger le capital. L’économie capitaliste et ses dirigeants s’adaptent aux circonstances.

Par exemple, quand les banquiers centraux créent une récession en rehaussant les taux, ils peuvent prétendre que c’est le résultat des forces impersonnelles du marché, et cela semble moins contestable sur le plan politique, parce que ce n’est pas forcément évidemment pour tout le monde que c’est la conséquence d’une décision prise par une institution étatique.

L’autre possibilité consiste en une intervention politique directe, comme dans les cas de Mussolini en Italie, Suharto en Indonésie ou Pinochet au Chili. L’ampleur des alternatives au capitalisme dans ces pays était élevée. En réponse, l’Etat a interdit les syndicats, déclaré les grèves illégales et baissé les salaires par la loi : c’est une façon plus rapide et puissante d’imposer l’ordre du capital.

Et les élites de nos démocraties libérales s’en félicitent : le gouverneur de la Banque d’Angleterre Norman Montagu estimait que Mussolini était « l’homme qu’il fallait à un moment critique », Pinochet a été soutenu par des économistes américains influents, dont Milton Friedman et Arnold Harberger, et la Russie de Boris Eltsine, qui a envoyé l’armée au Parlement et emprisonné des opposants politiques, a reçu des milliards de dollars des Etats-Unis de Bill Clinton.

De nombreux passages du livre font écho à la politique menée par Emmanuel Macron. Son premier mandat débute par des baisses d’impôts pour les plus riches et des hausses de taxes sur le tabac et les carburants – qui ont d’ailleurs contribué à l’irruption des gilets jaunes –, ainsi que par une réforme du droit du travail et la fin du statut de cheminot. Et il n’hésite pas à employer les moyens institutionnels à sa disposition pour enjamber le Parlement, ni à faire usage de la force pour réquisitionner les grévistes ou réprimer les manifestations. Quel regard portez-vous sur ce qui se passe en France ?

C. M. : Considérer l’austérité comme une erreur de politique économique est réducteur. Une telle affirmation revient à avoir une lecture apolitique de la situation et à adopter la vision technocratique que les enjeux politiques et économiques sont séparés.

Analyser la situation au prisme des classes sociales permet de comprendre ce que veut réellement dire ce langage d’expert, supposément neutre, selon lequel si les réformes ne sont pas faites c’est la faillite, il n’y a pas d’alternative.

Quand Emmanuel Macron explique qu’il faut équilibrer le budget, cela signifie que la classe des travailleurs devra renoncer à des droits fondamentaux afin de pouvoir transférer de l’argent aux créanciers. Mettre à jour qui sont les gagnants et les perdants de ces politiques est une première étape pour défaire cette rhétorique et comprendre quelle est la relation sociale qui structure l’économie.

Cette dernière ne fonctionne pas pour le bénéfice de tous : structurellement la majorité qui vit de son salaire est perdante, et la minorité qui vit des revenus du capital est gagnante ; l’austérité amplifie cette répartition.

« Le capitalisme ne fonctionne que si la majorité souffre, c’est une sorte de précondition »

Afin de survivre à la compétition capitaliste, les salaires doivent être réprimés pour restaurer la compétitivité. Le capitalisme ne fonctionne alors que si la majorité souffre, c’est une sorte de précondition. A cette fin, Emmanuel Macron, comme d’autres dirigeants politiques, fait de l’austérité, qui est finalement une façon maline de perpétuer un système fondamentalement injuste.

On a l’impression que la même histoire ne cesse de se répéter depuis un siècle. Comment sortir de l’austérité ?

C. M. : Déconstruire les discours en adoptant la grille de lecture des classes sociales pour comprendre les implications politiques est une première étape très importante.

Les mobilisations contre les politiques d’austérité sont également essentielles. Ce qui se passe en France – les manifestations, les piquets de grève, etc. – contribue à former une classe et à une prise de conscience.

Cependant, cela ne doit pas se réduire à des actions défensives, mais aussi prendre des formes offensives, en participant à des mouvements nouveaux qui vont nourrir notre imagination politique. Discuter autour d’une table de grands concepts ne suffit pas. Les alternatives naissent de l’action, de la volonté de gagner en autosuffisance et de ne plus dépendre du marché.

Sortons de ce schéma : il faut aller au supermarché pour se nourrir et travailler pour un employeur pour gagner sa vie. Pensons d’une manière créative à d’autres façons d’organiser la société, de produire et distribuer les ressources, et essayons de les mettre en œuvre. Les méthodes agricoles alternatives ou les monnaies locales sont de bons exemples.

C’est l’élément fondamental de la praxis prônée par Gramsci. Il faut avoir foi dans le pouvoir épistémique de la mobilisation par le bas.

Propos recueillis par Jean-Christophe Catalon

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Commentaires (10)
mathis 22/06/2023
La patience et le lèche bottisme vraiment, ça pu l'ail leur truc. Un antisceptique au beurre rance. La haute administration centralisé ( Paris), militaire, aérienne et portuaire française si petite soit-elle sur Terre; elle est si proche d'appartenir aux meilleurs des meilleurs et plus amicaux voisins que le monde est connue. Avec Elon Musk et Macron, bientôt, bien plus d'un français sur Mars pour combler au vide de sens liberticide qui s'annonce dans le monde...No petrol for french now.
Elegehesse 19/06/2023
Où avez vous trouvé que les salaires moyens en France ont évolué moins vite que la productivité? Depuis quand ? Avez vous fait des comparaisons avec d'autres pays ? Depuis Jospin et ses 35 h payées 39... ? ce sont d'autres pays, dont l'Allemagne, qui ont contenu la hausse des salaires sous la croissance de la productivité, afin de rétablir les taux de marge des entreprises et financer la croissance et la montée en gamme produits. Le contraire de la France :-(
john 17/06/2023
comment peut on écrire un tel discours ! le complot permanent !
Zlotzky 17/06/2023
Non, juste une analyse politique lucide et pertinente. Et malheureusement corroborée par les faits.
Elegehesse 17/06/2023
Discours historique généraliste ... En France, pour augmenter le PIB de 100€ on augmente la dette de 180€. Incompétence et lâcheté des politiques et des médias voire d'Alter Eco ?
GUY DEMAREST 19/06/2023
Non. Vous tirez un lien de cause à effet d'une simple concomitance. La hausse de la dette a de multiples causes. Si les salaires augmentaient autant que les prix et autant que les gains de productivité le permettent au lieu d'aller toujours plus au capital (la part des salaires dans le PIB recule depuis 40 ans), il n'y aurait pas besoin de plus dette publique et privée pour soutenir la croissance.
Elegehesse 19/06/2023
https://www.irdeme.org/Suffit-il-d-augmenter-les-salaires-pour-accroitre-la-richesse-des-pays ""Notre tissu industriel est à présent tout à fait insuffisant pour générer les rentrées fiscales (impôts et taxes) dont l’État a besoin pour couvrir toutes ses dépenses, et il se trouve contraint de recourir, chaque année, à la dette. ""
VERSON THIERRY 19/06/2023
Par ailleurs, est contestable ton argumentaire sur la faiblesse du tissu industriel pour assurer les rentrées fiscales quand nombre d'études démontrent que la fiscalité est injuste protégeant les riches et obligeant les gouvernements à recourir à la dette pour financer leurs déficits au point que cette dette considérée illégitime est évaluée entre 50 et 60% du montant de sa dette pour la France. cf cadtm.org .
VERSON THIERRY 19/06/2023
La dette n'est pas un problème, elle n'est qu'un outil. Ce qui est important c'est l'usage qui en est fait et donc la variation de l'actif public net passé de 58% du PIB en 2007 à 15% en 2021 et 6% en 2022 et qui signe un appauvrissement donc une mauvaise utilisation de la dette. https://fipeco.fr/fiche/Les-actifs-des-administrations-publiques
VERSON THIERRY 19/06/2023
Dans une vision démocratique et donc non libérale, on pourrait aussi imaginer des monopoles d'état dans la finance, les infrastructures, l'énergie, les TP assurant des recettes à l'état. Ces entreprises pourraient très bien être gérées par ou en association avec des assemblées de citoyens pour éviter tout clientélisme politique.
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