Du bon usage de la piraterie. Culture libre, sciences ouvertes

par Florent Latrive Ed. Exils, 2005, 170 p., 18 euros.

Quoi de commun entre l’adolescent téléchargeant " La positive attitude " de Lorie, le propriétaire d’un atelier clandestin de duplication de CD ou le fabricant de copies de médicaments antisida sous brevet ? Rien a priori si ce n’est le qualificatif de " pirate " qui leur est de plus en plus souvent attribué. Une notion qui ne va pourtant pas de soi, selon Florent Latrive, journaliste à Libération.

L’auteur rappelle que dès ses origines, la propriété intellectuelle s’est affirmée " comme une sorte de copropriété, appartenant tout à la fois à son créateur et au public auquel elle est destinée ". Cet équilibre est aujourd’hui battu en brèche par l’extension et le renforcement du droit au seul profit des producteurs. Ignorant totalement les externalités positives engendrées par la circulation des connaissances et de la culture. D’où l’appel de Florent Latrive à la constitution d’une " coalition politique des biens communs " qui mette en avant les modes alternatifs de financement de la création - impôt, redevance sur la copie privée, système de " domaine public payant " - permettant la rémunération de l’auteur tout en maximisant les chances de diffusion de son oeuvre.

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