Itineraire d'un cadre " jetable "

par Mariannick Téruin-Hauville Ed. Amalthée, 2004, 62 p., 10 euros.

" Le terrible fardeau de n’avoir rien à faire " : c’est par cette citation de l’écrivain Nicolas Boileau que s’achève le récit de Mariannick Téruin-Hauville, professeur d’anglais dans une école primaire du Morbihan. Son mari, diplômé d’une école d’ingénieur réputée, s’est fait licencier une première fois en 1999, pour raisons économiques, alors qu’il était âgé de 50 ans. Depuis, il a réussi à retrouver un emploi par trois fois, faisant déménager sa femme et leurs quatre enfants, mais il a été remercié à chaque fois.

C’est son épouse qui raconte comment une famille aisée et tranquille " a été mis[e] KO par un système ", comment son quinquagénaire de mari " essaye de se vendre " sans y parvenir, comment elle-même doit vivre avec sa " boule d’angoisse ", n’ose pas parler à son époux chômeur de sa journée de travail, et est perturbée par sa présence permanente à la maison (" Nous éprouvions de plus en plus de difficultés à ne pas nous gêner mutuellement "). Ce livre, même s’il est parfois écrit maladroitement, constitue un cri du coeur, la dénonciation d’une situation vécue comme une véritable injustice. Une injustice qui est malheureusement aujourd’hui particulièrement répandue, même parmi les cadres.

Disponible sur www.fnac.com et sur commande en librairie.

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