Le developpement durable. Une perspective pour le XXIe siècle

par Jean-Paul Maréchal et Béatrice Quenault (dir.) Ed. Presses universitaires de Rennes, 2005, 422 p., 22 euros.

Les communications à un colloque sont rarement passionnantes ; la plupart de celles rassemblées dans cet ouvrage échappent à cette règle. Peut-être à cause du thème : le développement durable, au fond, concerne tout le monde. Et si les spécialistes veulent se faire entendre des décideurs et des citoyens, ils ont intérêt à parler clair. Peut-être aussi à cause de la diversité des approches et du souci de ne pas s’enfermer dans les questions méthodologiques.

Toujours est-il que, lorsque Jean-Paul Deléage affirme que " la Terre se meurt de notre inertie politique ", le propos fait mouche : ce n’est pas faute d’avoir été avertis que nous allons dans le mur, c’est faute de courage de nos dirigeants et de ceux qui les élisent. Le texte de Philippe Métay sur la biodiversité explique clairement les problèmes posés par la brevetabilité du vivant et la façon dont on pourrait sortir de l’impasse. Urbanisme, pêche, énergie, industrie, fiscalité : la plupart des domaines où il est possible - et urgent - de faire quelque chose sont passés en revue. Béatrice Quenault signe quant à elle un remarquable texte sur les négociations sur le changement climatique.

Un peu en marge de ces préoccupations, on notera aussi une analyse de François Vatin qui, partant d’une phrase prémonitoire de Jean-Baptiste Say (" Que deviendront les générations futures une fois que les mines [de charbon] seront épuisées ? "), raconte avec talent les débats que suscitèrent, au XIXe siècle, la crainte de l’épuisement des forêts. Premier débat sur le développement durable. Stimulant...

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