Notre aimable clientele

par Emmanuelle Heidsieck Ed. Denoël, 2005, 114 p., 14 euros.

Robert Leblanc est " technicien expérimenté fonction allocataire ". En clair, il est chargé de l’accueil des demandeurs d’emploi, aux Assedic de Paris, où il travaille depuis plus de vingt ans. Et il déprime. Surtout depuis la mise en place d’un nouveau mode de management basé sur la rentabilité. Les chômeurs doivent désormais être considérés comme des " clients " qu’il faut " fidéliser ". Les agents des Assedic, quant à eux, sont placés sous la surveillance constante de leur hiérarchie et se voient chaque mois fixer des objectifs chiffrés. Lesquels ne favorisent évidemment pas le contact et la qualité de la prestation.

Un roman sévère, qui dénonce efficacement et avec humour les dérives de la " modernisation " des services publics. Car si l’histoire est fictive, les méthodes décrites, elles, sont bien réelles. Et relèvent d’un cynisme inquiétant.

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