Economie du vieillissement, tomes 1 et 2

par Marie-Eve Joël, Jérôme Wittwer (dir.) éd. L'Harmattan, 2005, 380 et 391 p., respectivement 31 euros et 32 euros.

Un gros livre, et en deux tomes, s’il vous plaît. Le premier est consacré à " Age et emploi ", le second à " Âge et protection sociale ". Comme il s’agit de communications aux Journées d’économie sociale de 2005, il y a boire et à manger dans ce recueil. Mais l’intérêt majeur de certains articles vaut le détour. Signalons notamment, dans le premier tome, la contribution de Jérôme Gautié et Annie Jolivet, qui montre, à partir d’une enquête dans un certain nombre d’entreprises, que les nouvelles formes d’organisation du travail tendent à déprécier le capital humain des travailleurs âgés, mais que ces derniers ont néanmoins des atouts en termes d’expérience, si ce n’est de connaissance. Toujours dans ce tome, une autre contribution chiffre les trajectoires de ceux (et surtout celles) qui entrent sur le marché du travail à temps partiel : beaucoup en sortent assez vite en Finlande, très peu aux Pays-Bas.

Dans le deuxième tome, on retiendra surtout la contribution de Christel Colin et Sophie Guérin, qui montre l’ampleur de la redistribution en faveur des familles, surtout par le système du quotient familial dans la fiscalité. Quant à Anne Eydoux, constatant que la revendication féministe de l’individualisation des droits sociaux (aujourd’hui très familialisés) aboutirait à une paupérisation des femmes en raison de la suppression des pensions de réversion ; elle propose de mettre en place des mécanismes correcteurs pour sortir du dilemme. Des sujets pointus, on le voit, mais néanmoins pas coupés du monde réel.

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