Pour une économie sociale sans rivages

par Jacques Moreau (1927-2004) éd. L'Harmattan, 2005, 168 p., 14 euros.

C’est un livre d’hommages à un ancien président du Crédit Coopératif, décédé en 2004, qui nous est proposé là. Jacques Moreau n’était pas très connu du grand public, mais c’est l’un de ces hommes qui, sans bruit, ont préparé le renouveau de l’économie sociale, remettant en honneur un terme qu’avait utilisé Charles Gide pour désigner les coopératives, les mutuelles et les associations, et qui était tombé en désuétude, jusqu’à ce que Jacques Moreau (et Michel Rocard) le relance.

Haut fonctionnaire des Finances, il fut chargé de diriger le Crédit coopératif en 1974, alors que la Banque se trouvait en forte difficulté. Il le redressa avec maestria, au point d’en faire la banque de l’économie sociale, avec une multiplication par six de ses encours en dix-huit ans. Il contribua largement à relancer la Revue des études coopératives, fondée par le même Charles Gide en 1921. Il fut aussi à l’origine d’une aventure peu banale, en soutenant la création (avec André Chomel, son ancien directeur général adjoint) de Kafo Jiginew, un réseau de caisses de crédit mutuel maliennes, spécialisées dans le microcrédit rural. Les différentes facettes de ce personnage hors du commun, homme de coeur et militant, nous sont bien restituées à travers les textes et les témoignages rassemblés ici et que ceux qui ont connu Jacques Moreau liront avec plaisir.

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