Le nouveau mur de l'argent. Essai sur la finance globalisée

par François Morin Ed. du Seuil, 2006, 288 p., 22 euros.

François Morin charge, sabre au clair, contre la finance globalisée. Dominée par quelques grandes banques globales qui font la loi sur le niveau des taux d’intérêt et des taux de change, elle saigne les entreprises, plombe la croissance mondiale de crises spéculatives régulières, impose aux banques centrales de la nourrir en argent frais, rend les politiques économiques nationales inefficaces et tient entre ses mains les destinées des pouvoirs politiques dont l’impuissance à agir contre ce mur de l’argent nourrit la crise du politique dans nos démocraties.

Le livre s’appuie sans conteste sur une solide expertise. Elle permet à son auteur de délivrer plusieurs constats irréfutables, par exemple sur le poids des transactions financières internationales, sur la montée en puissance politique des acteurs financiers privés, leur tendance à la " spéculation manipulatrice " et bien d’autres.

Dans le même temps, les conclusions politiques qui en sont régulièrement tirées laissent dubitatif : quand elles nient toute possibilité d’influence des autorités publiques ou quand elles affirment que les acteurs privés contrôlent tout cela d’une main de maître, avec des accents que n’aurait pas renié l’auteur du Da Vinci Code...

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