Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ?
Excellente idée que de traduire en français ce livre de William Easterly qui avait fait grand bruit lors de sa sortie aux Etats-Unis. L’ouvrage vaut surtout pour ses deux premières parties, où l’auteur critique de manière très argumentée et très pédagogique les principes théoriques sur lesquels la Banque mondiale a fondé ses interventions. Une succession de modes intellectuelles se sont traduites par des recommandations de politiques aussi peu efficaces les unes que les autres.
La suite montre le souci - louable - de l’économiste de prendre en compte les dimensions sociales et politiques du développement. Mais en les ramenant à quelques variables générales censées illustrer des cas types, l’auteur n’explique pas grand-chose, voire est conduit (par exemple, dans le cas du Ghana) à énoncer des contresens.