Entretien

Développement : faire bouger les lignes

2 min
Lâl Marandin cofondateur de blueEnergy

Pourquoi ce choix de l’éolien-solaire ?

Les territoires autonomes indigènes de la région sont trop isolés géographiquement et surtout politiquement pour bénéficier d’un raccordement au réseau électrique avant des années. Il faut donc produire avec les ressources locales : le vent et le soleil. Les cours d’eau sont trop stagnants pour installer des turbines. En revanche, la biomasse est un domaine prometteur pour diversifier la production d’électricité.

Envisagez-vous une extension de votre activité dans ce pays ?

BlueEnergy s’emploie déjà à faire bouger les lignes au niveau national, ayant scellé des partenariats avec l’Inatec et son réseau de lycées techniques, et avec l’agence nationale d’électrification rurale (Fodien).

Coopérez-vous avec d’autres ONG ?

On peut citer, par exemple, le parrainage de l’agence locale de microcrédit par Kiva 1, association américaine spécialisée dans la microfinance, les projets en commun avec d’autres ONG au Nicaragua comme AsoFénix dans le domaine de l’électrification ou ProLeña pour la réalisation de foyers améliorés 2.

Avez-vous un projet dans un autre pays ?

L’écho des réalisations sur place a généré un fort mouvement de soutien aux Etats-Unis et en France, ce qui peut ouvrir des perspectives dans d’autres pays en développement. Pour autant, le Nicaragua est un pays très pauvre, duquel l’aide internationale se retire pourtant malheureusement peu à peu. Il y a donc encore beaucoup à faire ici.

Propos recueillis par Marie-Claude Scherrer

À la une

Laisser un commentaire
Seuls nos abonnés peuvent laisser des commentaires, abonnez-vous pour rejoindre le débat !
Sur le même sujet