La grande mutation des emplois
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Cuisinier, enseignant, électricien, infirmière, comptable, policier, boulanger, assistante maternelle, maçon, ingénieur : contrairement à une idée reçue, l’immense majorité des emplois de demain existent déjà aujourd’hui. Il n’y a rien d’étonnant à cela : nous devrons demain comme aujourd’hui nous nourrir, nous éduquer, nous soigner, nous loger, nous déplacer, nous divertir... Pour autant, la répartition des métiers comme leur contenu se modifient constamment, sous l’effet du progrès technique ou de la mondialisation, mais aussi du fait des transformations de nos modes de vie.
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Le boom des services
Le secteur tertiaire pèse désormais plus de 75 % de l’emploi total, une tendance à l’oeuvre dans toutes les grandes économies développées. La chute de l’emploi industriel et agricole s’explique essentiellement par les gains de productivité spectaculaires permis par la mécanisation et l’automatisation des tâches, même si la mondialisation a contribué, dans la dernière période, au déclin de l’emploi industriel. L’emploi dans la construction, pour des raisons inverses, a mieux résisté. Parallèlement, l’emploi dans les services s’est massivement développé.
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Une société salariale diversifiée
En France aujourd’hui, neuf actifs occupés sur dix ont un statut de salarié. La diminution continue du nombre d’exploitations agricoles et de petits commerces a entrainé une réduction massive des effectifs des travailleurs indépendants. Le développement des activités de services a cependant permis l’apparition de nombreuses petites entreprises, mais la concentration s’y développe également. Le nombre de cadres et de professions intellectuelles supérieures a plus que doublé depuis 1982, mais les employés et les ouvriers pèsent encore 57 % de l’ensemble des salariés. Et en dépit du déclin de l’industrie, les emplois ouvriers demeurent nombreux, mais ils sont désormais majoritairement rattachés au secteur tertiaire, notamment dans l’intérim, les transports et la logistique, et dans toutes les activités de services à caractère technique.
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Place aux jeunes !
Les métiers où les flux d’embauche privilégient les débutants sont nombreux. Certains métiers peu qualifiés sont occupés par des jeunes qui trouvent là un premier emploi (caissiers de libre-service...). Inversement, la part des jeunes dans les embauches d’ingénieurs ou d’informaticiens reflète la facilité avec laquelle ces débutants très qualifiés trouvent un travail. D’autres métiers où l’entrée dans la vie active intervient après une formation spécifique (coiffeurs, infirmiers) ou un concours (cadres administratifs, policiers) donnent logiquement une grande place aux jeunes débutants. Même constat dans les secteurs où l’emploi à vie demeure répandu (banque, assurances).
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Le mirage des " nouveaux " emplois
Lors du lancement du plan " services à la personne " en 2005, Jean-Louis Borloo, le ministre en charge du dossier, avait annoncé la création de 500 000 emplois en trois ans. Les données officielles en dénombrent 100 000 de plus par an environ avant correction pour doubles comptes. Une même personne, dans ces activités marquées par la précarité et les horaires réduits, peut en effet être embauchée plusieurs fois au cours de la même année ou cumuler plusieurs emplois, d’où une multiplication des " créations ". Un chercheur de l’OFCE, Matthieu Lemoine, a ainsi calculé que les créations nettes d’emploi, en équivalent plein temps, s’étaient élevées à seulement 14 500 personnes entre les deuxièmes trimestres de 2005 et de 2006...
Même flou dans le domaine des emplois verts. Le Commissariat général au développement durable dénombre 400 200 emplois liés à l’environnement. Un comptage qui intègre les emplois (anciens) engendrés par les dégâts de notre société d’hyperconsommation : ramassage des déchets ménagers, traitement des eaux usées, etc. Une politique très active en faveur d’une économie soutenable créerait peu d’emplois spécifiques. En revanche, elle réorienterait profondément l’activité de nombreuses filières industrielles, du bâtiment et des services tout en modifiant les compétences requises dans de nombreux métiers.
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Le top 15 des métiers qui embauchent
Hors-série n°082 - 10/2009
Les métiers qui embauchent le plus ne sont pas nécessairement ceux dont les effectifs s’accroissent le plus fortement. Certains métiers ouvriers où les effectifs sont vieillissants, et où par voie de conséquence les départs à la retraite sont nombreux, offrent de multiples opportunités. C’est également le cas dans de nombreux métiers du secteur sanitaire et social.
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