Société

Le couple a la vie dure

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Les transformations du couple et de la famille ne datent pas d’hier. Elles se sont accélérées au cours des années 1970, notamment du fait du rééquilibrage des rôles entre hommes et femmes au sein du couple. On se marie moins, on divorce plus facilement, et ce depuis longtemps, mais cela ne veut pas dire que le couple bat de l’aile, bien au contraire : les partenaires sont désormais plus souvent choisis, même si l’origine sociale demeure un facteur important. Les relations y sont plus libres et les conflits plus souvent ouverts. Par ailleurs, la vie en couple est précédée d’une vie en célibataire plus longue qu’auparavant.

Zoom Mariage en berne, Pacs en hausse

267 000 mariages en 2008, 400 000 dans les années 1970 : l’union devant Monsieur le maire est de moins en moins fréquente, la grande phase de baisse ayant eu lieu dans les années 1970-1980. Le pacte civil de solidarité (Pacs) n’est donc pas responsable du phénomène, même si cette forme d’union progresse très nettement. Dix ans après sa création en 1999, on en compte désormais plus d’un pour deux mariages. Il a pour partie mordu sur l’union libre, même si ce dernier phénomène continue à se développer : 22 % des couples sont dans ce cas, contre 6,3 % en 1982. Et encore, on ne compte ici que les couples qui vivent sous le même toit, alors qu’un certain nombre, notamment chez les jeunes, vivent ensemble mais de façon séparée. La liberté gagne du terrain dans le couple, mais il n’en demeure pas moins que l’on continue à se marier le plus souvent entre milieux similaires : sur 100 hommes cadres mariés, seuls 4 ont épousé une ouvrière...

Age moyen au premier mariage, en France métropolitaine
Evolution de la proportion de couples non mariés et non pacsés, en %
Répartition des hommes en couple, selon leur groupe social et celui de leur conjointe
Evolution du nombre de mariages et de Pacs en France métropolitaine
Zoom Le divorce progresse à nouveau

Le gros de la croissance du nombre de divorces a eu lieu au cours des années 1970. Alors qu’il s’était stabilisé entre le milieu des années 1980 et le début des années 2000 aux alentours de 110 000 cas par an, le nombre de ruptures est reparti à la hausse. Et ce avant que le droit ne rende plus facile le divorce par consentement mutuel, en 2005. On se quitte de plus en plus souvent d’accord sur le principe et sur les conséquences (le partage des biens, la garde des enfants, notamment). C’est aux alentours des quatre-cinq ans de mariage que le taux de divorce est le plus élevé : un cap délicat !

Taux de divorce pour 1000 mariages en France métropolitaine en 2006, selon la durée du mariage
Nombre de divorces par type de procédure
Zoom Les métamorphoses de la famille

Depuis les générations nées dans les années 1930, les familles de quatre enfants et plus sont en chute libre : c’est à ce moment que le modèle du couple avec deux enfants a pris son essor. Fait moins connu : depuis les générations nées dans les années 1920, la part des familles avec enfant unique est assez stable. En revanche, la proportion de familles à trois enfants progresse, surtout pour les générations nées entre 1900 et 1940. Et de moins en moins de femmes n’ont eu aucun enfant. Pour autant, la part des adultes vivant seuls augmente, sous l’effet notamment de l’allongement de la durée de vie en solo avant de former un couple et de l’augmentation du nombre de divorces.

Répartition de la population selon le mode de cohabitation, en 2006
Répartition des femmes selon le nombre d’enfants mis au monde, par année de naissance des mères, en %
Evolution de la proportion de personnes seules, en %

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