Les non-diplômés

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Une insertion difficile

Le nombre de personnes qui quittent l’enseignement secondaire sans diplôme demeure malheureusement très stable en France, puisqu’on comptait déjà 119 000 non-diplômés en 1998 et en 2004. De même, leur part dans les différentes générations n’a quasiment pas varié. Ces jeunes, des garçons pour près des deux tiers, connaissent une insertion difficile. Entrés tôt sur le marché du travail (à 18 ans en moyenne), 62 % d’entre eux ont passé plus de six mois au chômage au cours de leurs trois premières années de vie active, et 49 % plus d’un an. Au terme de ces trois ans, en 2013, près de 40 % sont toujours au chômage (alors qu’ils étaient autour d’un tiers en 2007), chiffre qui de plus sous-estime leur sous-emploi, puisque 9 % sont comptabilisés comme inactifs. Il s’agirait en majorité de jeunes femmes qui ne travaillent pas, généralement de jeunes mères.

Les postes auxquels ils accèdent sont souvent peu durables. 40 % démarrent leur carrière en contrat à durée déterminée (CDD), soit près de 10 points de plus qu’en 2004, 19 % en contrat aidé et 20 % en tant qu’intérimaires. De ce fait, ils changent souvent d’entreprise, un tiers d’entre eux ayant ainsi connu deux employeurs et un quart au moins trois. Par ailleurs, près d’un tiers étaient à temps partiel lors de leur première embauche, un temps partiel le plus souvent subi.

Leur salaire médian net, lors de leur premier emploi, est de 1 070 euros ; il atteint seulement 1 120 euros trois ans après leur sortie du système scolaire.

Miser sur la formation continue

La situation d’une partie de ces non-diplômés s’améliore cependant au fil du temps. Si moins de 15 % de ces jeunes ont un poste stable en début de vie active, les contrats à durée indéterminée concernent 30 % de ceux qui sont en emploi trois ans après, sachant que plus de la moitié restent alors sans emploi, là où il n’en restait qu’un tiers pour la génération sortie du système scolaire en 2004...

Enfin, 8 % ont repris leurs études et, surtout, 27 % ont bénéficié d’une seconde chance par le biais de stages de formation. 17 % sont passés par l’alternance.

Trois ans après être entrés dans la vie active, 44 % de ceux qui sont en emploi occupent un poste d’ouvrier, 41 % un poste d’employé (30 %) et 13 % accèdent à un statut de profession intermédiaire. Lorsqu’ils sont en emploi, ils occupent donc en majorité un poste dit "non qualifié", dans l’industrie ou le tertiaire (ouvrier non qualifié, assistante maternelle, vendeur, gardien, etc.). Ils travaillent pour la plupart dans des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé.

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