Les titulaires d’un bac général
Un quart reprend ses études
Le nombre de jeunes qui entrent dans la vie active avec un bac général augmente : 64 000 aujourd’hui, soit 9 % de la génération des jeunes sortis du système scolaire en 2010, alors qu’ils n’étaient que 42 000 pour la génération 2004 (soit 6 %). Cette évolution interroge : notre système d’enseignement supérieur est-il devenu plus sélectif ou bien les jeunes s’autorisent-ils davantage à "faire une pause" avant de poursuivre leurs études ? De fait, une partie d’entre eux ont commencé des études supérieures pour les abandonner peu après (voir encadré page ci-contre). Néanmoins, il s’agit de la catégorie de diplômés qui reprend le plus souvent ses études.
Ces bacheliers sont majoritairement des filles (55 %). 15 % étaient au chômage en 2013, 5 % inactifs, mais un quart a alors repris des études ou entamé une formation. 30 % ont passé plus de six mois au chômage lors de leurs trois premières années de vie active, cependant 48 % n’ont pas du tout connu le chômage.
40 % de temps partiel pour le premier emploi
Un quart seulement de ces diplômés décrochent un CDI lors de leur premier emploi, qui est à 40 % à temps partiel. Leur insertion s’améliore difficilement, et ils ne sont que 45 % à disposer d’un emploi stable au bout de trois ans. On voit ainsi la précarité de ces jeunes s’accentuer, puisque 61 % des jeunes entrés en 2004 sur le marché du travail étaient en CDI au bout de trois ans.
Leur salaire médian net est passé de 1 050 euros lors du premier emploi à 1 250 euros après trois ans de vie active. 13 % sont alors ouvriers, 45 % employés, 35 % ont une profession intermédiaire et 7 % une fonction de cadre. Lorsqu’ils reprennent leurs études, ces bacheliers améliorent leurs conditions d’insertion et s’ouvrent de nouvelles perspectives d’évolution de carrière (voir article page 94).