Les masters de mathématiques, sciences et techniques

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Une bonne insertion

Malgré l’essor des masters, le nombre de diplômés de niveau bac + 5 en mathématiques, sciences et techniques a légèrement décliné par rapport à la génération des jeunes sortis du système éducatif en 2004, année où ils étaient 22 000. Ces effectifs ont néanmoins crû de 6 000 personnes depuis 1998.

Ces jeunes s’insèrent vite sur le marché du travail, 52 % de ceux de la génération 2010 n’ayant jamais connu le chômage. C’est mieux que la génération 2004, où ce chiffre était de 43 %. Leur taux de chômage, qui était pour la génération 2004 de 4 % trois ans après la fin des études, s’est toutefois dégradé, même s’il reste, dans un contexte de crise, assez bas : 9 %.

Les diplômés des spécialités techniques (informatique, électronique ou automatismes), principalement des masters professionnels, connaissent les meilleures conditions d’insertion. A l’inverse, ceux issus des filières de sciences "dures" (chimie, biologie...) sont davantage touchés par le chômage, faute de débouchés suffisants dans l’éducation et la recherche.

76 % d’emplois stables

39 % de ces diplômés de la génération 2010 ont un emploi à durée indéterminée lors de leur première embauche et 6 % sont fonctionnaires. Trois ans après la fin de leurs études, ces chiffres sont toutefois de 68 % et de 8 %, soit 76 % d’emplois stables. Là aussi, les diplômés des spécialités industrielles ont généralement des emplois plus stables et mieux rémunérés que les diplômés en chimie ou biologie.

Une filière qui se féminise

Ces diplômés ont démarré avec un salaire médian de 1 700 euros nets et, en 2013, un jeune sur deux gagne plus de 2 000 euros. Ils travaillent en majorité dans le secteur des services aux entreprises (ingénierie, sociétés de services informatiques) ou dans l’industrie. L’éducation et la recherche publique offrent également des débouchés significatifs.

Cette filière se féminise peu à peu, puisque les étudiantes, qui représentaient seulement un quart de l’effectif de la génération 2004, en représentent désormais 46 %. Elles subissent néanmoins des inégalités de rémunération plus importantes que les autres diplômées de troisième cycle. Une situation qui est peut-être aussi liée au fait qu’elles sont plus nombreuses à s’orienter vers l’enseignement, où les salaires sont inférieurs à ceux de l’industrie. En 2013, soit trois ans après leur entrée dans la vie active, 71 % de ces diplômés occupent un poste de cadre.

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