Les licenciements
Les flux d’embauche et de licenciement sont étroitement liés à l’état de la conjoncture. Le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi, obligatoires pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés qui licencient plus de 10 personnes pour raisons économiques, en témoigne. On constate ainsi un pic considérable en 2009, alors que l’économie française était en récession, sous l’effet de la crise économique.
Néanmoins, lorsqu’on examine les motifs de sortie de l’emploi, on observe une prédominance des fins de contrat à durée déterminée (CDD) : résultat logique, dans la mesure où un CDD, par nature, a une durée courte. Plus intéressant est de constater la baisse de la part relative, depuis 2000, des licenciements pour motif économique, en comparaison de ceux pour motif personnel et, depuis 2008, des ruptures conventionnelles. Cette évolution fait craindre que les entreprises, pour éviter d’être soumises aux contraintes associées aux plans de sauvegarde de l’emploi, choisissent de licencier les salariés un par un en prétextant des fautes, ou de négocier des séparations " forcées ", au lieu de pratiquer des licenciements économiques collectifs.