Les emplois aidés et l’insertion par l’économique

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Les contrats aidés sont des contrats de travail subventionnés par les pouvoirs publics et réservés à des catégories de personnes spécifiques : chômeurs de longue durée, de plus de 50 ans, jeunes en difficulté d’insertion, etc. Ces dernières décennies, ils ont surtout été utilisés par les gouvernements de gauche, en particulier dans les périodes de ralentissement économique, afin de permettre aux plus en difficulté d’accéder à l’emploi. La droite les a aussi utilisés à certaines périodes : en 2005, dans le cadre du plan Borloo de cohésion sociale, mais aussi en 2009, afin de faire face à la crise économique et à la hausse brutale du chômage. Depuis, le gouvernement a nettement réduit le nombre de contrats, bien que le chômage reste à un niveau particulièrement élevé.

Certains contrats aidés sont ouverts aux entreprises, ce qui peut créer des " effets d’aubaine " : les entreprises profitent de ces contrats pour embaucher à moindre coût des personnes qu’elles auraient de toute façon embauchées. D’autres sont réservés au secteur non marchand : associations, collectivités... Un tiers des bénéficiaires de ces contrats ont moins de 26 ans ; 16 % plus de 50 ans ; 27 % sont allocataires de minima sociaux (revenu de solidarité active, allocation de solidarité spécifique...) ; 50 % étaient au chômage depuis plus d’un an avant leur entrée en contrat aidé.

Nombre d’emplois aidés à la fin décembre de chaque année depuis 1990

L’insertion par l’activité économique

Parallèlement, l’Etat, mais aussi les collectivités territoriales, subventionnent des structures dites d’insertion par l’activité économique (IAE) : entreprises d’insertion, chantiers d’insertion, associations intermédiaires, etc. Ces structures proposent des emplois temporaires (de maximum deux ans) à des chômeurs en grande difficulté et leur offrent un accompagnement visant à leur permettre de retrouver par la suite un emploi sur le marché du travail ordinaire. En 2008, les structures de l’IAE ont ainsi embauché 136 000 salariés en parcours d’insertion 1.

Alors qu’en 2008, le " Grenelle de l’insertion " avait mis ces structures à l’honneur et promettait une grande réforme de leur financement, la réforme fait aujourd’hui du surplace, et les crédits stagnent, dans une période de crise où le soutien financier apporté à l’IAE devrait logiquement se renforcer.

  • 1. Voir " L’insertion par l’activité économique en 2008 ", Dares analyses n° 19, mars 2011.

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