Les travailleurs handicapés
Les personnes en situation de handicap sont souvent exclues du marché du travail. Elles sont moins fréquemment actives, et lorsqu’elles le sont, leur recherche d’emploi, plus difficile, se solde davantage par du chômage : en 2007, elles étaient 19 % à être au chômage, contre 8 % pour l’ensemble de la population.
Depuis la loi sur le handicap de 1987, les entreprises de plus de 20 salariés doivent compter au moins 6 % de personnes en situation de handicap parmi leurs effectifs. Elles peuvent employer ces personnes directement ou sous-traiter des tâches à des établissements qui salarient principalement des travailleurs handicapés. Les entreprises qui ne satisfont pas à cette exigence doivent payer une contribution à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). La loi a été modifiée en 2005, avec un durcissement progressif des pénalités imposées aux entreprises récalcitrantes. Le résultat demeure peu satisfaisant, puisque les travailleurs handicapés ne représentent que 2,3 % des effectifs des établissements concernés et que 35 % d’entre eux n’en emploient aucun ni directement, ni indirectement.
Adapter le travail à une personne en situation de handicap ne s’improvise pas. Les entreprises, surtout les plus petites, ne disposent pas de spécialistes pour adapter les postes. Les préjugés pèsent aussi. A cela s’ajoute le fait que la population handicapée est moins diplômée. En outre, les personnes handicapées bénéficient moins souvent de promotions et occupent plutôt des postes moins qualifiés.