Les propositions des banques et des mutuelles

Si la finance solidaire et l’investissement socialement responsable (ISR) ont des finalités différentes, ils n’en sont pas moins complémentaires. C’est la raison pour laquelle les produits qui offrent cette double qualité ont un certain succès, plus particulièrement dans le domaine de l’épargne salariale.

De nombreux fonds associent les deux démarches : l’investissement socialement responsable sélectionne des entreprises cotées ou d’autres émetteurs, selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, et les fonds solidaires réservent 10 % maximum de leur encours au financement d’entreprises sociales. C’est ainsi que huit produits ont obtenu en 2014 une double labellisation : celle de Novethic pour l’investissement socialement responsable et celle de Finansol pour la partie solidaire. Il s’agit généralement de FCP : Obli Ethéis (BNP Paribas), Insertion emplois dynamique (Caisse d’épargne), Ecureuil bénéfices emploi (Caisse d’épargne), LBPAM Responsable Actions Solidaire (Banque postale), Croissance durable (Macif), Ethique et partage (Meeschaert). On y trouve également deux Sicav : Choix solidaire (Crédit coopératif) et Sicav Libertés & Solidarité (Banque postale).

Le Label ISR est attribué selon quatre principes. 90 % du portefeuille doivent faire l’objet d’une analyse environnementale, sociale et de gouvernance (trois dimensions qui doivent être prises en compte ensemble). Le processus ISR doit être présenté de façon transparente et publique par le promoteur du fonds. Le gestionnaire doit fournir une information régulière sur l’évolution de ses caractéristiques ISR. Enfin, l’intégralité de la composition du portefeuille doit être communiquée régulièrement, alors que la pratique habituelle des sociétés de gestion consiste à ne publier que les dix premières lignes de chaque fonds.