Le contraste allemand
Alors que l’Allemagne élit ses députés le 22 septembre, la chancelière Angela Merkel peut se présenter devant les électeurs avec des résultats flatteurs à son actif, surtout lorsqu’ils sont comparés à la moyenne d’une Union européenne où le moral reste bas. Ainsi, le taux de chômage est deux fois plus faible outre Rhin (5,4 %) que dans l’ensemble de l’Union (10,9 %). Quant au produit intérieur brut par habitant, il y est plus élevé de 21 %. Mais ces chiffres globaux cachent de réelles disparités. Géographiques, d’abord. Vingt-trois ans après la réunification, les Länder de l’Est connaissent des taux de chômage plus proches de pays comme l’Italie que du reste de l’Allemagne. Sociales ensuite, car le taux de pauvreté en Allemagne est de 15,8 %, soit plus élevé qu’en France (14 %). L’Allemagne souffre par ailleurs d’un handicap structurel qu’elle n’arrive pas à corriger : un faible taux de fécondité (1,36 enfant par femme) qui la menace d’un vieillissement rapide.