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Plongée dans les mécaniques de radicalisation

11 min

La radicalisation est un phénomène complexe que les chercheurs parviennent de mieux en mieux à comprendre depuis les attentats de 2015. Sortir du débat médiatique passionné pour se plonger dans leurs travaux permet d’y voir un peu plus clair.

Un homme entre sur le terrain de la grande mosquée de Pantin, fermée suite a un arrêté préfectoral en raison des prétendus risques de radicalisation et des liens avec la mouvance salafiste de certains imams et fidèles de la mosquée, le 20 octobre 2020. PHOTO : Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA

Depuis l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre, on assiste à une surenchère sécuritaire dans les discours de certains politiques et éditorialistes. Les uns proposent le retour du bagne, les autres du service militaire, ou encore de changer la Constitution ou quitter la Cour européenne des droits de l’homme. Toujours pour lutter contre l’islamisme, la radicalisation et le terrorisme.

Mais de quoi parle-t-on ? Qui se radicalise, et comment ? Quel est le poids de la religion, des discriminations, des errements adolescents et d’éventuels troubles psychiques dans le processus de radicalisation ? Les recherches en psychologie et sociologie…

 

Depuis l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre, on assiste à une surenchère sécuritaire dans les discours de certains politiques et éditorialistes. Les uns proposent le retour du bagne, les autres du service militaire, ou encore de changer la Constitution ou quitter la Cour européenne des droits de l’homme. Toujours pour lutter contre l’islamisme, la radicalisation et le terrorisme.

Mais de quoi parle-t-on ? Qui se radicalise, et comment ? Quel est le poids de la religion, des discriminations, des errements adolescents et d’éventuels troubles psychiques dans le processus de radicalisation ? Les recherches en psychologie et sociologie se multiplient depuis les attentats de 2015 pour tenter de répondre à ces questions.

A rebours de ceux qui, comme l’ancien Premier ministre Manuel Valls en 2015, estiment qu’il « ne peut y avoir aucune explication qui vaille, car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser », les chercheurs défendent la nécessité de comprendre. « Trouver les raisons qu’un individu a d’agir, ce n’est pas lui donner raison », rappelait le sociologue Gérald Bronner lors des Etats généraux sur la radicalisation, en 2018, qui ont rassemblé l’ensemble des spécialistes du sujet.

Afin d’identifier les motifs, il faut « faire l’effort de surpasser notre dégoût si l’on ne veut pas être condamné à ne rien comprendre » et à ne pas pouvoir agir, insistait le psychologue Daniel Zagury, à ces mêmes Etats généraux. Il s’agit à la fois d’écouter sans a priori les sujets radicalisés et de ne pas les infantiliser, ne pas les victimiser, ni les prendre pour des « malades mentaux ». Bref, ne pas nier leur qualité de sujet, et reconnaître que la radicalisation « apporte, quoi que nous puissions en penser, des bénéfices psychiques à ceux qui s’y soumettent », rappelait encore Daniel Zagury.

Une infime minorité passe à l’acte

Rappelons tout d’abord que la radicalisation est un phénomène ultra-minoritaire. Par exemple, les mineurs signalés pour radicalisation ne représentent que 0,4 % des jeunes suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Ensuite, les radicalisés ne viennent pas, en général, de familles musulmanes pratiquantes. Ce sont soit des convertis, soit des musulmans dits « born again », c’est-à-dire qu’ils viennent de familles désislamisées. Enfin, très peu souffrent d’une maladie psychiatrique, entre 3,5 et 7 % selon les études.

Il ne faut pas voir en chaque radicalisé un terroriste en puissance, insistent les chercheurs, ceux qui passent à l’acte représentant une infime minorité (moins de 1 %). Bien souvent, la radicalisation est désamorcée par les parents ou par une prise en charge, notamment psychologique. Puis, tout le monde n’est pas capable de devenir violent. Pour le sociologue Loïc Le Pape, considérer le passage à la violence comme la fin logique du processus de radicalisation revient à « penser l’exception plus que la règle », ce qu’il voit comme une « impasse intellectuelle ».

Ceci étant dit, qui se radicalise ? Le sociologue Farhad Khosrokhavar distingue deux profils. Les premiers ont grandi en banlieue dans des milieux populaires et sont tombés dans la délinquance. Ces jeunes éprouvent une véritable « haine de la société » qui vient d’un sentiment de profonde injustice sociale à leur égard.

Pascal Marchand, chercheur en psychologie sociale, constate un sentiment d’humiliation chez la plupart des jeunes radicalisés

« Ils vivent l’exclusion comme un fait indépassable, écrit Farhad Khosrokhavar, un stigmate qu’ils portent sur leur visage, dans leur accent, dans leur langage ainsi que leur posture corporelle perçue comme menaçante par les autres citoyens. »

Les seconds, Farhad Khosrokhavar les identifie depuis 2013 et la médiatisation du conflit syrien. Il s’agit des jeunes cette fois issus de classes moyennes, qui sont en quête de sens, en demande de normes strictes et d’idéal fort. Ils souffrent de la déliquescence du politique. Leurs arguments pour justifier leur projet de départ en Syrie sont d’ordre humanitaire.

La radicalité naît de l’exclusion sociale

Les sociologues Laurent Bonelli et Fabien Carrié distinguent quant à eux plusieurs types de radicalité. Ils ont réalisé une étude sur 133 mineurs suivis par la PJJ pour faits de terrorisme ou signalés pour radicalisation.

La « radicalité apaisante » concerne surtout des filles en situation d’exclusion et de solitude à l’école, qui se réfugient dans une pratique de l’islam rigoriste et très ritualisée. La « radicalité conflictuelle » touche des jeunes de familles précaires qui pratiquent peu la religion musulmane. Les discours radicaux sont surtout des provocations envers leurs parents et l’institution scolaire. Enfin, les chercheurs parlent de « radicalité utopique » pour les jeunes qui défendent un véritable projet politique fondé sur l’islamisme, qu’ils veulent réaliser en Syrie.

Dans leur intervention aux Etats généraux de la radicalisation en 2018, Laurent Bonelli et Fabien Carrié ont détaillé un parcours type des jeunes radicalisés les plus engagés. Leurs parents, des migrants de première génération, appartiennent aux fractions stables des milieux populaires. Plutôt bien intégrés, ils mettent la pression à leurs enfants pour réussir à l’école, contrôlent leurs fréquentations et tentent de gommer leurs origines culturelles et religieuses.

Cela fonctionne jusqu’à l’arrivée en seconde générale. Le lycée, souvent en centre-ville, brasse plusieurs milieux sociaux et ces élèves des milieux populaires ne sont plus à leur avantage. Ils sont confrontés à une intensification de la compétition scolaire pour laquelle ils sont moins armés que leurs camarades. De bons élèves, ils deviennent « moyens » voire « médiocres », et subissent brimades et humiliations de la part des enseignants comme des élèves.

Les chercheurs racontent par exemple qu’Hamza, seul Arabe de sa classe, est surnommé « le kamikaze » ou « le terroriste » par certains de ses camarades. Dans ces conditions, ces jeunes ne peuvent plus « endosser la mission d’ascension sociale » que leur a donnée leur famille. Ils rejettent à la fois l’école et leur milieu familial, et certains trouvent dans le djihadisme et l’islam radical une critique du modèle de société que leur ont proposé leurs parents et les institutions.

Pascal Marchand, chercheur en psychologie sociale, constate un sentiment d’humiliation chez la plupart des jeunes radicalisés. Il parle de « privation relative », définie comme « l’écart ressenti entre ce que l’on a et ce que l’on serait en droit d’avoir ». La privation relative peut exister au niveau individuel et au niveau du groupe auquel on s’identifie – mon groupe a-t-il ce qu’il serait en droit d’avoir ? Lorsqu’il y a conjonction d’une privation individuelle et de groupe, conclut Pascal Marchand, on a sans doute un terreau très favorable à la radicalisation.

Des « adolescents difficiles comme les autres » ?

L’adolescence, qui se caractérise par une quête d’identité, de sens et d’idéal parfois désespérée, est un autre terreau où prospère la radicalisation. Pour les psychologues, la radicalisation est souvent une crise d’adolescence qui prend une dimension tragique.

Sur le plan psychologique, la radicalisation est un « processus d’adaptation ». Le monde est cruel et chaotique, mais la culture, les valeurs et les idéaux y donnent du sens, le rendent lisible

A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez accompagne des jeunes radicalisés et leurs familles. Aux Etats généraux de 2018, il raconte l’histoire de Pauline, signalée par ses parents horrifiés de sa radicalisation.

« Naturellement, moins Pauline en a le droit et plus elle se radicalise, remarque Serge Hefez. Elle se voile, prie ostensiblement, ne voit plus ses amis, finit par refuser d’aller au lycée, et passe son temps sur Internet, où une petite horde de "sœurs" la soutient dans son combat "héroïque". »

Se radicaliser apparaît comme une ultime tentative de se différencier pour exister, de s’opposer aux parents, à l’école et à toute forme d’autorité validée par la société. C’est la fugue extrême, un ultime appel à l’aide de l’adolescent perdu et désorienté, estime la psychologue Malika Mansouri qui a suivi une centaine de jeunes radicalisés en thérapie.

Sa collègue Sabine Riss constate une surreprésentation d’anciens toxicomanes, passés de la drogue à Daech, ce qui la conforte dans l’idée que se radicaliser n’est qu’un autre « remède illusoire à un profond mal-être adolescent », « une réponse à la fois mortifère et jouissive ». Aux Etats généraux de la radicalisation de 2018, un groupe de psychiatres concluait : « Les adolescents radicalisés sont des adolescents difficiles comme les autres. »

Un « pansement illusoire à une dépression latente »

La société actuelle peine à proposer aux jeunes des idéaux, notamment politiques, compliquant la situation. Sociologues et psychologues s’accordent sur une fragilisation générale du sentiment d’identité, un essoufflement du grand récit du progrès, une perte de confiance en l’avenir et les institutions.

Pour le psychologue Thierry Lamote, l’idéologie islamiste radicale délivre des jeunes déboussolés de leur « vécu anomique du monde » – c’est-à-dire de leur sentiment de chaos. Son collègue néerlandais Mark Dechesne insiste : sur le plan psychologique, la radicalisation est un « processus d’adaptation ». Le monde est cruel et chaotique, mais la culture, les valeurs et les idéaux y donnent du sens, le rendent lisible. Quand ils font défaut, la radicalisation permet de réorganiser le monde.

Une autre psychologue parle de la radicalisation d’une de ses patientes comme d’un « pansement illusoire à sa dépression latente », une autre encore les qualifie d’« âmes errantes en recherche d’un propriétaire », dont vont s’emparer les recruteurs.

« Amour passionnel »

Que ce soit en ligne ou dans la vraie vie, les recruteurs avancent leurs pions progressivement. D’abord, ils encouragent les doutes des adolescents, font vaciller leurs croyances ordinaires, s’appuient sur leurs interrogations et leurs faiblesses. Ensuite, ils proposent une vérité alternative, une lecture du monde différente, djihadiste.

Pour convaincre, ils stimulent notamment l’indignation des jeunes, en insistant sur le racisme et les discriminations, mais aussi l’oppression des musulmans dans certains endroits du monde. Au cœur de leur stratégie : une relation affective forte avec le jeune.

« A travers [son recruteur], Rahim s’est senti adulte, il s’est senti exister en tant que sujet », raconte la psychologue Annabelle Jacquard au sujet d’un de ses patients. « C’était son modèle. Rahim a éprouvé un amour passionnel envers cet homme (…). Cet amour fusionnel, il l’a également ressenti pour Daech, car ce sont "des gens comme moi", des doubles de soi. La religion et le djihad ont rempli le vide en Rahim, en lui donnant un contenu, une logique puis une consistance. »

Une fois que la confiance, l’affection voire l’amour sont là, le recruteur peut commencer à dicter au jeune déboussolé sa conduite, pas à pas.

Pour la psychologue, la haine est un autre ressort psychique de la radicalisation sur lequel s’appuient allègrement les recruteurs. Haïr les autres permet d’exister. Annabelle Jacquard observe chez les jeunes radicalisés à la fois une « haine colère, manifeste », mais aussi une haine « blanche, intériorisée, venant d’un ennui profond, d’un vide psychique ».

Des anciens délinquants de droit commun

L’injonction à la violence, voire au sacrifice de soi au passage, est l’ultime demande des recruteurs. Pour qu’elle fonctionne, cela suppose soit une pulsion de mort pressante chez le jeune, soit une accoutumance à la violence. Les psychologues ont constaté que ceux qui passent à l’acte y ont été particulièrement exposés dans leur enfance et/ou dans un parcours de délinquant.

« Il faut plus que jamais affirmer un droit à la complexité », Fethi Benslama, psychologue

Presque tous les terroristes, avant de passer à l’acte, sont effectivement des délinquants de droit commun. Jean-François Gayraud, docteur en droit ayant travaillé pour la direction de la Surveillance du territoire (DST, aujourd’hui DGSI1), insiste sur ce point dans ses travaux. Il montre que les auteurs des attentats commis en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne et en Angleterre entre 2015 et 2017 viennent tous du monde du banditisme, à de rares exceptions près.

« Nous sommes en présence de gangsters ayant franchi le Rubicon de la politique, non de purs acteurs politiques usant de moyens illégaux pour défendre une cause », affirmait-il aux Etats généraux de la radicalisation.

Si la délinquance est un quasi-invariant du passage à l’acte terroriste, ce qui frappe à la lecture de tous ces textes de recherche, c’est la grande diversité de situations, le puits sans fond des hypothèses, les nouveaux cas qui viennent contredire ce que l’on pensait avoir compris.

« Il faut plus que jamais affirmer un droit à la complexité », insistait le psychologue Fethi Benslama en ouverture des Etats généraux de la radicalisation. Ne pas se laisser décourager par le rôle du hasard, accepter qu’il reste un « noyau énigmatique indestructible chez tout humain », et chercher à comprendre, malgré la peur, et le dégoût.

  • 1. La direction générale de la Sécurité intérieure.

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Commentaires (15)
JPVJPV 01/11/2020
Encore un marronier automatique en période d'attentat, série d'évidences "sociologiques": les auteurs d'attentats sont peu nombreux (tous, heureusement!), pas riches (certains, pas tous), jeunes (certains, pas tous), influençables ( c'est sûr !). Voilà le moment où il faudrait sortir de la "sociologie excusante" pour rechercher des explications aux phénomènes d'influence. A travers les époques, quellles sectes, doctrines, religions? quelles promesses? quelles tactiques d'influence? Bon sujet!
Thierry 31/10/2020
Il me semble qu'il ne faut pas oublier de monter à l'étage, comme le fait JP Jouanny. J'ai pour ma part aussi l'impression que notre mode de société matérialiste basée sur la concurrence, la consommation et l'exhibition et sur la réduction des services publics pour toujours gaver davantage les premiers de cordée, fabrique de l'exclusion et ne donne plus à l'école et aux travailleurs sociaux les moyens de leur mission.
Thierry 31/10/2020
Je n'ai pas trouvé d'analyse détaillée sur ce jeune Tchétchène assassin de Samuel Paty. Je note juste qu'il apparaissait solitaire ce qui est déjà anormal chez un jeune de cet âge. Arrivé à 6 ans en France, ce gamin signe notre échec et pose de nombreuses questions. Comment l'école ne l'a t'-elle pas intégré voire même éventuellement exclu? Comment se fait-il que ce garçon n'ait pas rencontré un travailleur social, une association pour détecter ses problèmes et y remédier? et son travail ?
Thierry 31/10/2020
Et pour finir je rejoins un abonné en me demandant comment ce garçon a-t-il pu être ainsi endoctriné, par qui, comment et où? Comment l'institution n'a t-elle pas repéré et interdit cet enseignement contraire à nos valeurs et dangereux ? Il en va de même d'ailleurs pour toutes les sectes de tout acabit, comme pour la radicalisation politique. Peut-être que si on était une réelle démocratie qui se soucie de l'égalité et du bonheur de tous ses citoyens on pourrait éviter ces drames?
Thierry 31/10/2020
Je trouve les commentaires très intéressants et regrette vraiment que ce format de blog ne nous permette pas un réel débat. Si certains sont intéressés à approfondir le débat, on pourrait repasser l'article et ses premiers commentaires dans un blog privé pour pouvoir débattre du sujet. J'aurais notamment aimé que notre ami anonyme un abonné puisse développer son propos et notamment les conclusions de Hugo Micheron.
Un abonné 31/10/2020
Pour la plupart des terroristes qui sont passés par la case délinquance, ça peut être perçu comme une forme de rédemption. Pour les plus "simples", il suffit de leur promettre le paradis .....
jacques 31/10/2020
Analyse intéressante que l'on prend rarement le temps de faire. Expliquer n'est pas excuser, l'important est qu'on ne peut pas combattre quelque chose qu'on ne comprend pas. Il reste là dedans quelque chose qui m'échappe, c'est ce besoin de règles strictes. Comment ces ados en arrivent à vouloir restreindre leur liberté, comment peuvent-ils se sentir "soulagés" d'être enfermés dans une prison intellectuelle ?
Un abonné 31/10/2020
ET si voulez un autre point de vue, lisez donc "les territoires perdus de la République". Tout y est décrit comme d'ailleurs l'écrivait en 2004 l'inspecteur de l'Education Nationale Jean-Pierre Obin, qui vient de sortir un livre récemment sur le sujet. On s'aperçoit alors que le terrorisme n'est que la partie la plus visible et probablement pas la plus dangereuse des phénomènes de radicalisation.
Un abonné 31/10/2020
Une fois de plus l'explication sociologique nous est donnée comme LA cause à cette radicalisation. Pas un mot sur le travail souterrain de précheurs salafistes et de militants de l'Islam politique appartenant aux Frères Musulmans. L'auteur passe rapidement sur cet aspect des chose en évitant de nommer les responsables Il aurait du lire les nombreux livres sur l'analyse de la radicalisation. Je citerai Gilles Kepel, Hugo Micheron, Mohamed Sifaoui, Eric Delbecque et bien d'autres doctorants
René 31/10/2020
Il me semble quant à moi que le regard réducteur ne vient que de celui qui ne voit que le côté politique sans s’attacher au comportement des individus dans la société en fonction de leur culture et de leur milieu social. En cela, l’apport des sociologues, de psychologues et de psychiatres (voire d’un docteur en droit) enrichit la réflexion. L’analyse par le filtre de l’islam ou même l’islamisme (G Keppel) ne résout pas tout, loin de là. De plus, l’article parle bien « des recruteurs ».
Un abonné 31/10/2020
Cet article est réducteur. Je conseille le livre de Hugo Micheron sur ce sujet (voir sa fiche Wikipédia): Sa thèse de doctorat donne lieu à la publication d’un ouvrage intitulé Le Jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons le 9 janvier 2020. Dans celui-ci, il montre la création en France au cours des années 2010 d’une « géographie salafo-djihadiste » liée à un enclavement territorial et communautaire, mais qui ne correspond pas nécessairement aux zones les plus fragiles économiquement. I
J.P.JOUANY 31/10/2020
Que soient plus valorisées dans nos actes et nos lois les vertus républicaines de Liberté (la liberté de chacun est limitée par celle des autres et le respect de leur dignité), l'égalité ( alors que la concurrence accroît les inégalités) et surtout la Fraternité qui devrait exclure la haine le mépris ou l'égoïsme.
J.P. JOUANY 31/10/2020
La radicalisation me semble refléter une forme "d'obscurantisme“. Et pas seulement pour ce qui est imputé à l'Islamisme! Cela représente un échec du système éducatif lui-même victime de cette société de consommation et de sa loi dite du marché et de la rentabilité qui ne reconnaît plus les individus qu'au travers de leur pouvoir de consommation! Oui, je crois qu'il faut apprendre à écouter et non pas pour juger mais comprendre et découvrir comment combattre la haine par l'amour.
Gourou51 30/10/2020
A priori il n'y a pas que des jeunes qui sont radicalisés et passent à l'acte. Personnellement je ne cherche pas à les comprendre et je n'excuserai jamais leurs faits et actes! Protégeons plutôt les futurs victimes et arrêtons de nous culpabiliser sur le fait que nous ne leur permettrions pas de s'épanouir dans notre pays. Qu'ils aillent tout simplement s'éclater ailleurs.
Thierry 31/10/2020
Bonjour. Si on ne peut faire l'effort de comprendre, on ne peut trouver de solutions. Nul n'empêchera jamais quelqu'un de déterminé de tuer, combien même chaque citoyen serait armé ou avec un soldat arme au poing derrière lui. Il a fallu la bombe nucléaire aux Américains pour en finir avec le fanatisme suicidaire des soldats Japonais et nous n'avons même pas cette option contre nos terroristes.
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