Un point noir dans le bilan de François Hollande
L’Europe fait partie des points faibles du bilan de François Hollande. En 2012, celui-ci avait commencé par la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la
Durant sa campagne électorale, le futur président avait promis de renégocier ce traité. Finalement, il n’en fut rien
En échange de ce renoncement, l’Union était censée investir 120 milliards d’euros supplémentaires pour relancer l’activité, mais cet argent est resté largement fictif. Au contraire, le nouveau président fit le choix, dès 2013, de chercher à revenir sous la barre des 3 % du
François Hollande a certes joué un rôle important par la suite pour empêcher que la Grèce soit éjectée de la zone euro lors de la crise de l’été 2015, mais il n’avait pas réellement tenté auparavant d’engager une médiation entre le gouvernement Tsipras et les instances européennes pour éviter d’en arriver à cette crise ouverte.
La France a aussi laissé l’Allemagne en première ligne sur la question des réfugiés syriens, sans prendre sa part du fardeau, en refusant d’en recevoir un nombre significatif sur son territoire. Elle n’a pas mis non plus réellement son poids dans la balance pour aboutir à une solution européenne coordonnée. Manuel Valls s’est au contraire désolidarisé bruyamment de nos partenaires allemands à Munich en février 2016. Quant au projet de taxe européenne sur les transactions financières (TTF), théoriquement porté en particulier par la France, le gouvernement a en réalité cherché constamment à le vider de sa substance sur l’insistance du
Pas de propositions pour l’avenir
Mais ce qui a surtout péché dans le quinquennat en la matière, c’est ce qui n’a pas été fait : Paris s’est fait remarquer par sa discrétion remarquable sur les grands dossiers européens de l’avenir. La France n’a fait aucune proposition significative à ses partenaires pour régler la question des dettes, relancer l’activité économique en Europe, accélérer la transition énergétique, lutter davantage contre le