L’insertion selon les régions
Selon leur région de formation, les jeunes connaissent des conditions d'
En 2010, au niveau national, quatre jeunes sur dix ont quitté le système éducatif diplômés de l’enseignement supérieur. Ce taux connaît d’importantes variations selon la région où s’est effectuée la formation. Ainsi, la Picardie, les Basse et Haute-Normandie et Champagne-Ardenne accusent un fort retard, puisqu’elles comptent environ trois diplômés du supérieur pour dix sortants, contre presqu’un sur deux en Ile-de-France ou en Midi-Pyrénées.
Des régions fortement touchées par le chômage
Au printemps 2013, le taux de chômage de la génération de jeunes entrés en 2010 sur le marché du travail reste supérieur à 20 %. Si ce constat global traduit les difficultés d’insertion, celles-ci diffèrent aussi selon la région de formation. Avec un taux de chômage supérieur à 26 %, la situation est particulièrement défavorable pour les jeunes formés en Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Champagne-Ardenne et Lorraine, régions connaissant un faible dynamisme économique. La forte proportion de sortants de l’enseignement secondaire, catégorie la plus touchée par le chômage, explique en partie la mauvaise position de la Picardie, où ce taux caracole à 30 % en 2013 ; en Champagne-Ardenne, le chômage concerne aussi une part élevée de sortants de l’enseignement supérieur.
57 % des jeunes de la génération 2010 ont connu un accès durable à l’emploi ; cependant, les jeunes formés dans les régions septentrionales et méridionales sont moins concernés par ce type de trajectoire. Le temps passé en emploi sur la période pour les jeunes de Picardie, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais est ainsi inférieur à celle de l’ensemble des jeunes.
Une rémunération relativement homogène
La rémunération mensuelle nette médiane des jeunes en emploi au printemps 2013 s’élève à 1 410 euros et varie peu d’une région à l’autre. Les différences régionales sont en effet très faibles pour les jeunes possédant au mieux un diplôme de l’enseignement secondaire. Les rémunérations sont toutefois plus élevées là où la part de diplômés de l’enseignement supérieur est importante : en Ile-de-France bien sûr, mais également en Alsace et Midi-Pyrénées.
Les jeunes formés dans les régions marquées par un marché du travail plus morose ne perçoivent pas des revenus sensiblement inférieurs à l’ensemble. Par exemple, la rémunération médiane avoisine les 1 340 euros pour les sortants de Picardie et de Poitou-Charentes, soit un montant un peu plus élevé qu’en Bourgogne.
La variabilité régionale des rémunérations est plus visible pour les diplômés de l’enseignement supérieur : leur revenu médian net mensuel est supérieur à 1 710 euros pour ceux formés en Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Lorraine, tandis qu’il ne dépasse pas 1 600 euros pour ceux formés en Champagne-Ardenne, Bretagne, Poitou-Charentes ou Limousin.